Par Hasna Hussein, chercheure CJB
Avec
la multiplication des chaînes de télévision satellitaires de langue arabe, dans
le courant de la décennie 90, de nombreuses recherches se sont intéressées à la
question de l’image de la femme dans les médias. Sans trop s’attarder sur le
sens attribué au concept de genre, ces études portent sur la médiatisation des
représentations féminines. Elles ont contribué à mieux appréhender les métamorphoses
sociales du rapport contemporain entre femmes et médias et ses recompositions.
Elles ont également ouvert de nouvelles pistes de recherche interrogeant les
logiques commerciales, politiques, sociales, religieuses et professionnelles
convoquées par les médias en tant qu’industries culturelles mettant en scène
une diversité, parfois contradictoire, de représentations des femmes. Influencés
par les gender studies, ces travaux se sont focalisés sur le sexisme, en dénombrant
les apparitions des rôles féminins sur les écrans ou dans la presse et en évaluant
les images «positives» et «négatives», selon qu’elles correspondaient à un
profil «traditionnel» ou «émancipé». Ce type de critiques ne nous a cependant
guère informé sur la signification de ces représentations, d’autant que, dans
la plupart des cas, elles se fondaient sur des approches quantitatives.
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