
Les Cahiers d'études africaines préparent un numéro sur le thème « Penser les masculinités». Les propositions d’articles (titre et résumé) sont à envoyer à Anne Doquet (annedoquet@yahoo.fr) et à Christophe Broqua (broquachristophe@yahoo.fr) avant le 1er juin 2011.
Extrait de l'appel:
" Où sont les hommes en Afrique ? Partout, assurément, comme en rend  largement compte la littérature en sciences sociales consacrée au  continent. Rarement, pourtant, les hommes sont étudiés en tant que tels.  Pendant longtemps, le point de vue observé et restitué par les  chercheurs, bien que se donnant implicitement comme valable pour tous,  était un point de vue principalement masculin. Le développement des  études féministes puis des études de genre, à partir des années 1970, a  permis de mettre au jour cette déformation androcentrique du regard et  de la corriger à travers la multiplication des recherches sur les  femmes. Ce faisant, il a en partie maintenu dans l’ombre ce qui est  longtemps resté un angle mort de la recherche en sciences sociales en  Afrique : l’analyse des constructions de la masculinité.
 Dans ce numéro, nous souhaiterions à la fois rassembler des études  initialement conçues sous cet angle et inviter à s’interroger sur la  masculinité ceux qui, se consacrant à des objets divers, enquêtent  notamment auprès d’hommes. (...) Le principal objectif de ce numéro est de mettre en lumière les  processus de fabrication des masculinités en Afrique dans leurs  dimensions contemporaines ou historiques. Depuis le début des années  1990, de nouvelles approches du genre comme performance invitent non  seulement à envisager le masculin et le féminin comme des constructions  sociales mais aussi à considérer qu’ils sont l’objet d’une mise en scène  perpétuelle, savamment exécutée par chaque individu en grande partie à  son insu. Produite et reproduite indéfiniment par des performances  invisibles qui la font apparaître comme allant de soi, la masculinité  trouve sans cesse à s’exprimer tout en se dérobant le plus souvent aux  regards. Aux côtés de ses manifestations « spectaculaires », dont  l’excès ou le défaut supposés de virilité attirent l’attention, nous  souhaiterions que les formes ordinaires de production et de reproduction  de la masculinité soient ici rendues intelligibles."
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