Jusqu'aux indépendances des pays d’Afrique occidentale française (AOF), elles ne furent pas plus de mille à obtenir leur diplôme de sage-femme, d’infirmière ou d’institutrice. Une poignée d’entre elles vit encore aujourd’hui au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, en Guinée, au Mali, au Niger, au Sénégal ou au Togo. À partir d’archives inédites et de près de cent témoignages, Pascale Barthélémy raconte leur histoire, inconnue jusqu’ici. Au croisement de l’histoire des femmes, de l’Afrique et de la colonisation, ce livre contribue à montrer la complexité des rapports de domination en contexte colonial, confrontant les politiques à la réalité des expériences vécues.
Sommaire
Préface de Catherine Coquery-Vidrovitch
De « grandes écoles » de filles en Afrique occidentale française
La Première Guerre mondiale : un tournant, aussi, pour les Africaines
Oubliées de l’école coloniale
La création d’une École normale de jeunes filles sous le Front populaire
Choisir ou être choisie
« C’était à la mode d’être sage-femme »
Le prix de l’égalité
Quand l’improbable devient possible
Pionnières
Sociologie du recrutement : des filles de...
Du Dahomey et d’ailleurs : géographie du recrutement
Éduquer et instruire
« L’obscure métamorphose »
Préparer les jeunes filles à une « union saine »
L’internat : un tout petit monde
« Toubabesses » ou « sœurs de race » : des agents doubles au féminin
Les affectations : « Tu pars là où on te lance »
Convaincre et contraindre
Changer les normes
Femmes-cadres ou femmes « d’un homme international »
Les « ménages d’évolués »
Reproduction et transmission
Engagements : un « réseau des instruites »
Pascale Barthélémy est maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’École normale supérieure de Lyon, responsable de l’équipe « Genre et société » du Laboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes (UMR 5190) et membre junior de l’Institut universitaire de France(2010).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire