mercredi 10 novembre 2010

Africaines et diplômées à l’époque coloniale (1918-1957)


Jusqu'aux indépendances des pays d’Afrique occidentale française (AOF), elles ne furent pas plus de mille à obtenir leur diplôme de sage-femme, d’infirmière ou d’institutrice. Une poignée d’entre elles vit encore aujourd’hui au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, en Guinée, au Mali, au Niger, au Sénégal ou au Togo. À partir d’archives inédites et de près de cent témoignages, Pascale Barthélémy raconte leur histoire, inconnue jusqu’ici. Au croisement de l’histoire des femmes, de l’Afrique et de la colonisation, ce livre contribue à montrer la complexité des rapports de domination en contexte colonial, confrontant les politiques à la réalité des expériences vécues.

Sommaire

Préface de Catherine Coquery-Vidrovitch

De « grandes écoles » de filles en Afrique occidentale française

La Première Guerre mondiale : un tournant, aussi, pour les Africaines

Oubliées de l’école coloniale

La création d’une École normale de jeunes filles sous le Front populaire

Choisir ou être choisie

« C’était à la mode d’être sage-femme »

Le prix de l’égalité

Quand l’improbable devient possible

Pionnières

Sociologie du recrutement : des filles de...

Du Dahomey et d’ailleurs : géographie du recrutement

Éduquer et instruire

« L’obscure métamorphose »

Préparer les jeunes filles à une « union saine »

L’internat : un tout petit monde

« Toubabesses » ou « sœurs de race » : des agents doubles au féminin

Les affectations : « Tu pars là où on te lance »

Convaincre et contraindre

Changer les normes

Femmes-cadres ou femmes « d’un homme international »

Les « ménages d’évolués »

Reproduction et transmission

Engagements : un « réseau des instruites »

Pascale Barthélémy est maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’École normale supérieure de Lyon, responsable de l’équipe « Genre et société » du Laboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes (UMR 5190) et membre junior de l’Institut universitaire de France(2010).

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