vendredi 18 juin 2010

Colloque International

WWW.WORLD WIDE WOMEN
Mondialisation, genres, langages

Ce colloque, organisé par le Centre de recherches interdisciplinaires sur les femmes - CIRSDe, entend promouvoir la recherche et les échanges entre les chercheur(e)s qui adoptent une approche genre dans leurs études. Le colloque portera sur des questions actuelles concernant la mondialisation, la rencontre culturelle, la transculturalité, le dépassement des frontières nationales, la transmission des savoirs, les langages, le développement économique.
Les différents sujets seront abordés de manière interdisciplinaire par plusieurs groupes de travail, qui se distribueront en sessions parallèles à l’intérieur des ateliers suivants (veuillez cliquer sur le lien qui vous intéresse pour visualiser l’appel à communication relatif à chaque atelier):
  • De la périphérie vers le centre. Féminisme, théorie queer et critique postcoloniale
  • Développement, sciences, rôles. L'avenir des femmes scientifiques
  • Ecritures@migrantes 1. L’Amerique du Nord
  • Ecritures@migrantes 2. L’Italie
  • Immigration et travail de soin
  • La transmission des gender studies dans l’espace francophone: approches, enquêtes, féminismes
  • Les villes européennes comme espace de rencontre culturelle dans une perspective de genre
  • Violence et capacité d’action des femmes
  • Un bilan de l’impact de la crise économique mondiale selon une perspective de genre
Dates et lieu du colloque: 10, 11 et 12 février 2011 à Turin (Italie). Langues de travail: italien, français, anglais. La date limite de soumission des résumés est le 15 septembre 2010. Pour plus de renseignements consulter le site.

Thèse soutenue!




Le GreGam est heureux de vous annoncer qu'une de ses membres, Julie Pruzan-Jorgensen,
a soutenu sa thèse ce 11 juin 2010 à l'Université de Copenhague. Toutes nos félicitations au Docteure Pruzan-Jorgensen!

Titre : Liberalizing Autocracy at Work. Intra-Oppositional Dynamics and Regime Legitimation during the Moroccan Moudawana Reform

Résumé : Based on an in-depth case-study of the political process which recently resulted in the controversial reform of Moroccan family law (the Moudawana) the study sheds light on how this unprecedented process of political liberalization seemingly contributed to the resilience (rather than the demise) of authoritarianism in Morocco.

Relying on substantial empirical material in the form of reform narratives of varying Moroccan actors involved in the process and based on a new inside and bottom-up analytical approach, the study notably provides insights into dynamics of oppositional ‘self-management’ and popular perceptions of regime legitimacy during the process. These insights are in turn used to explain how the Moroccan Palace overcame the risks inherent in ‘the king’s dilemma’ and seemingly came out strengthened from this extremely dynamic and risky process of political liberalization. The study not only contributes to the study of modern Moroccan political history by providing new insights into one of its arguably most intriguing and decisive moments but also contributes l to the further substantiation of the recent so-called post-democratization perspective by providing new insights into the interplay between processes of political liberalization and the resilience of authoritarianism in the Arab Middle East.

jeudi 10 juin 2010

Féminisme(s) en Afrique et dans la Diaspora


Pour information, les 14 articles du dossier "Féminisme(s) en Afrique et dans la Diaspora" publiés dans le numéro 74-75 d'Africultures - site et revue sur les cultures africaines - sont maintenant disponibles gratuitement sur le site

Un dossier coordonné par Christine Eyene

"Féminisme(s) en Afrique et dans la Diaspora" est le fruit d'un appel à contributions lancé en mai 2008 sur internet, dans les universités et cercles féministes de France, d'Angleterre, d'Afrique et d'Amérique du Nord. Témoignage de l'intérêt que lui ont porté les lecteurs et chercheurs, ce numéro d'Africultures propose une coupe transversale de l'histoire, de l'état des recherches, et des débats actuels sur la condition féminine africaine et diasporique. La cause des femmes est-elle universelle ? Le féminisme pourrait-il s'affranchir de l'histoire, de la culture, des hiérarchies sociales ainsi que des facteurs économiques et politiques ? Quels sont les enjeux des mouvements féministes du XXIe siècle ? Théoriciens, historiens, chercheurs, critiques, journalistes et travailleurs sociaux ont tenté de répondre à ces questions. En regard des articles réunis dans ce dossier, se trouve une série d'illustrations issues d'expositions traitant de la femme noire. Provenant du Musée Dapper, du Hood Museum of Art et du Centre for Contemporary Art de Lagos, ces oeuvres ajoutent à l'interprétation du vécu féminin et du féminisme, à travers des formes de représentations visuelles africaines et diasporiques.

"Les antiféminismes"

pour un prochain numéro conjoint de la revue Recherches féministes et des Cahiers du genre. Sous la direction d’Anne-Marie Devreux (Cahiers du genre) et Diane Lamoureux (Recherches féministes)

Présentation :
Le développement des féminismes s’est historiquement accompagné de celui des antiféminismes. Tout comme le féminisme prend plusieurs formes, l’antiféminisme se présente en effet sous divers aspects, d’où le titre provisoire « Les antiféminismes ».

Dans ce numéro commun de la revue québécoise Recherches féministes et de la revue française Cahiers du genre, nous souhaitons faire apparaître l’antiféminisme sous ses différentes facettes, les multiples niveaux où il opère dans les sociétés contemporaines ou passées, et voir s’il convient d’en parler comme discours et mouvement cohérents ou comme pratiques et idéologies parcellaires.

La sociologie des mouvements sociaux et celle des rapports sociaux de sexe s’intéressent de plus en plus aux contre-mouvements et aux réactions. Elles nous invitent à nous interroger: peut-on interpréter les antiféminismes comme un ressac par rapport à l’expansion des féminismes au cours des années 70 et au-delà ? Est-ce un phénomène que l’ont peut repérer dans l’histoire, après chaque avancée du féminisme ? Comment interpréter les résistances masculines au changement ? Que faire des idées postféministes ?

Plus concrètement, doit-on distinguer l’antiféminisme de la misogynie « ordinaire » dans des sociétés qui reposent encore largement sur l’exclusion des femmes dans les domaines politique, économique ou symbolique ? Tout comme le conservatisme mis à mal sous l’effet des mouvements d’émancipation, la misogynie s’affiche sans vergogne sous des formes traditionnelles ou nouvelles. Quelle place donner aux réflexions sur le malaise des hommes dans la société, sur la masculinité en souffrance ? Comment distinguer le masculinisme des réflexions sur la construction sociale de la masculinité ? Quel accueil faire à la défense, parfois « scientifique », d’une spécificité de la « condition » masculine sur le plan psychosociologique ? Comment expliquer la persistance de l’idée de complémentarité des sexes et ce que cela implique d’essentialisation et d’exacerbation des différences entre le masculin et le féminin, sans parler de ses visées hétérosexistes ?

Quel est l’impact de la sur-médiatisation des discours antiféministes ? Et celui de l’instrumentalisation du féminisme dans les politiques de la « diversité » ? Sur le plan des institutions et des politiques étatiques, comment interpréter le zèle de certains gouvernements brandissant l’étendard de l’égalité entre les sexes à propos du voile « islamique », mais refusant de prendre les moyens réels d’éradiquer la violence contre les femmes, de garantir l’équité salariale ou de reconnaître la double charge domestique et professionnelle des femmes dans la définition de leurs droits sociaux ? Quel poids accorder aux discours des femmes qui ont fait leur place dans la société actuelle, mais qui nient tout apport du féminisme ou mettent en exergue les « exagérations » des féministes, ou vont jusqu’à s’insurger contre le discours victimisant du féminisme, alimentant ainsi, parfois en toute connaissance de cause, l’antiféminisme ?

Nous attendons des articles présentant à la fois des données factuelles ou des analyses d’archives ou de discours (littéraires, artistiques, politiques, journalistiques, etc.) ou encore des analyses comparatives dans l’espace et le temps, et une réflexion plus globale sur la définition de l’antiféminisme à partir des cas étudiés.

Les propositions (2000 signes espaces compris ou 300 mots) doivent nous parvenir avant le 30 septembre 2010. Les manuscrits (45000 signes espaces compris ou 7 000 mots maximum) doivent être soumis au plus tard le 31 mai 2011.

Les propositions d’articles peuvent être acheminées directement aux deux responsables:

Anne-Marie.Devreux@csu.cnrs.fr

Diane.Lamoureux@pol.ulaval.ca

Les articles seront transmis au secrétariat des deux revues : pour les Cahiers du genre, Daniele.Senotier@gtm.cnrs.fr et pour Recherches féministes revue@gremf.ulaval.ca

Women in the Middle East and North Africa Agents of Change


Edited by Fatima Sadiqi, Moha Ennaji

This book examines the position of women in the contemporary Middle East and North Africa (MENA) region. Although it is culturally diverse, this region shares many commonalities with relation to women that are strong, deep, and pervasive: a space-based patriarchy, a culturally strong sense of religion, a smooth co-existence of tradition and modernity, a transitional stage in development, and multilingualism/multiculturalism.
Experts from within the region and from outside provide both theoretical angles and case studies, drawing on fieldwork from Egypt, Oman, Palestine, Israel, Turkey, Iran, Tunisia, Algeria, Morocco, and Spain. Addressing the historical, socio-cultural, political, economic, and legal issues in the region, the chapters cover five major aspects of women’s agency:
  • political agency;
  • civil society activism;
  • legal reform;
  • cultural and social agencies;
  • religious and symbolic agencies.
Bringing to light often marginalized topics and issues, the book underlines the importance of respecting specificities when judging societies and hints at possible ways of promoting the MENA region. As such, it is a valuable addition to existing literature in the field of political science, sociology, and women’s studies.

mercredi 2 juin 2010

Les Silences du Palais


Et puisque nous sommes dans Genre & Cinéma voici un petit extrait et une petite note en anglais sur le film de la réalisatrice tunisienne Moufida Tlatli, Samt al-Qusur de 1994.

Synopsis: Une jeune femme, Alia, parcourt un palais en ruines dans la banlieue de Tunis et se souvient de ses quinze ans, lorsque sa mère, Khedija, était en ce même lieu une servante du bey. Alia découvrait alors deux mondes : celui des maîtres, les nantis, et celui des servantes, les corvéables...


Note: In Silences of the Palace, Moufida Tlatli’s first feature film, the filmmaker provides us with an insight into both the past life of women during the colonial and the early independence periods and what might be their life situation in contemporary Tunisia. Indeed, as we see the past through Tlatl's eyes and lens we see the past as she sees it from her position as a 90's Tunisian woman. This lets us appreciate the continuity which exists between three periods: the colonial one, the independence one and, in a more subtle way, the 80s and 90s one through Tlatli’s project. In other words, it sheds light into the continuities and maybe the discontinuities between three generations of women which are revealed to us through two mains ideas: the learning and the transmission that are here experienced in a deafening silence. As Moufida Tlatli lets clear in one of her interviews titled “Parce que je suis d’abord femme” is her wiling to examine “the silences that surround us in our daily life”.
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Genre et Images

Nous vous invitons à découvrir le site GenrImages et les projets menés consistant notamment à interroger le genre sous toutes ses formes dans l'audiovisuel:

Le projet, conçu par le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir, est issu d'une réflexion collective suite aux animations d’ateliers scolaires en région parisienne et dans les Bouches-du-Rhône. Ces ateliers, orientés autour de l’histoire des droits des femmes, des représentations des femmes et des hommes à l’écran, et des stéréotypes (liés au genre, au sexe mais aussi à l'origine, à l'orientation sexuelle ou l'apparence physique) ont mis en évidence la nécessité d’un apprentissage à la lecture et au décryptage d’images couplé à une mise en question et une mise à distance des stéréotypes.

C’est en repérant et en questionnant ces stéréotypes à travers des images familières (publicités, films, séries, clips,... ) que les élèves peuvent aborder les relations femmes/hommes sous un jour nouveau, plus respectueux de l’autre dans sa différence, et prendre ainsi du recul par rapport à des modèles dominants auxquels ils sont parfois amenés à s’identifier. Notre objectif a donc été de créer un outil qui privilégie l' éducation à l’image et à la citoyenneté en prenant en compte et en valorisant la diversité. Suite

Par ailleurs, pour celles et ceux qui le souhaitent nous vous invitons à parcourir le site Les Mots Sont Importants (LMSI) qui intègre une rubrique cinéma où sont postés plusieurs articles sur divers films d'hier et d'aujourd'hui interrogeant l'agencement des rapports de sexe, la performance des genres (notamment la dimension mascarade) couplée à une réflexion sur la performance cinématographique mais aussi la question de la race envisagée dans le cadre de l'intersectionalité race/classe/sexe. A déguster sans modération ici.

Les féministes voilées du Maroc


Par Fatima Sadiqi de l'Université de Fés


Le féminisme moderne n'aurait pas de place dans les sociétés qui connaissent un renouveau religieux, tout particulièrement dans le monde islamique. Mais les améliorations portées au droit des femmes depuis quelques années au Maroc démentent cette idée. Exemple peut-être unique, le militantisme des femmes laïques et religieuses, joint à la stratégie des partis politiques et au rôle significatif joué par le roi ont conduit à de réelles avancées.

Les pionnières du féminisme marocain sont apparues peu après l'indépendance en 1956. Tout en se plaçant dans une perspective progressiste, elles reconnaissaient l'importance de l'islam dans la société marocaine, elles ont donc inscrit leurs revendications dans un cadre qui faisait place à l'identité musulmane. La première génération de militantes féministes s'appuyait sur une idée maîtresse : les relations entre hommes et femmes ne sont pas dictées par la religion mais par la tradition, l'invocation de la religion servant de justification. Ainsi, au nom de l'islam on liait la pureté sexuelle de la femme à l'honneur de l'homme et de sa famille. Pour ces militantes, ce type de rapport entre virginité et honneur servait à maintenir le contrôle sur les femmes et relevait de la coutume et non de l'islam.

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